Près d'un millier de personnes protestent à Nantes contre les "violences policières et judiciaires". Quatre semaines après la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, les manifestants répondent à un appel à "reprendre la rue", lancé par des comités opposés au projet d'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes et des collectifs anti-répression, avant la mort du militant écologiste dans le Tarn le 24 octobre.
Les organisateurs entendent "dénoncer la répression", à la suite d'une manifestation d'opposants à l'aéroport, la plus importante contre le projet, le 22 février dernier à Nantes, lors de laquelle trois manifestants ont perdu l'usage d'un œil. Ils demandent aux participants à cette mobilisation de déposer des lettres "d'auto-dénonciation" au procureur de la République en "solidarité avec les personnes condamnées" à de la prison ferme.
"Désarmons la police", pouvait-on lire sur les pancartes. Sur les banderoles est écrit: "Tout.e.s. Terroriste.s?" ou encore "26 octobre, mort de Rémi Fraisse. Ni oubli, ni répit!" Un très important dispositif policier est déployé, trois semaines après une précédente manifestation qui s'est soldée par plusieurs blessés du côté des forces de l'ordre comme des manifestants, et une vingtaine d'interpellations.
La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a demandé vendredi 21 novembre au préfet "de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher tout débordement et toute dégradation". Les élus écologistes nantais n'ont pas appelé à manifester, estimant que "les conditions d'un déroulement paisible ne semblaient pas réunies".
Des militants anti-aéroport ont appelé à se vêtir en blanc pour "rendre visible (leur) choix de la non-violence". "Nous, on pense que la non-violence n'est pas un outil d'impuissance, de trouille ou de traîtrise, mais un outil pour la lutte", déclare Geneviève Coiffard, militante d'Attac. "On peut manifester contre la répression policière sans que ça dégénère. On est là pour manifester notre colère dans la rue, en chantant, en hurlant", explique Alex, 18 ans, le visage masqué, casqué et les mains gantées pour ne pas être filmé "par la police ou les journalistes".
Près de 20 autres rassemblements sont prévus ce samedi 22 novembre en France dans le cadre d'une "journée nationale de lutte contre les violences policières".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte