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Les mosquées ouvrent leurs portes au grand public les 9 et 10 janvier
Le Conseil français du culte musulman va appeler les imams de France à accueillir le grand public les 9 et 10 janvier pour "un thé de la fraternité".
La mosquée de Reims a rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre (archive)
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
"Non au terrorisme et non aux amalgames avec les musulmans de France", c'est le message qui avait été lancé par des millions de Français, descendus dans la rue peu après les attentats des 7 et 9 janvier contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris.
Un an plus tard, pour "commémorer l'esprit du 11 janvier" le Conseil français du culte musulman (CFCM) veut inviter le grand public pour "un thé de la fraternité" dans les mosquées France les 9 et 10 janvier. Début 2015, "des mosquées avaient déjà ouvert leurs portes en Rhône-Alpes et cette initiative avait été beaucoup appréciée", indique Anouar Kbibech, président du CFCM. D'autres initiatives de ce type ont eu lieu en France à l'occasion de journées portes ouvertes ou des journées du patrimoine. "Mais cette fois, nous souhaitons étendre ces rencontres à l'ensemble du territoire français", a précisé Anouar Kbibech.
Le but est d'initier un dialogue pour mieux de se connaître et casser la méfiance.
Anouar Kbibech, président du CFCM
Cet appel intervient un mois et demi après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris, et au lendemain du saccage en Corse d'un salle de prière musulmane après l'agression de deux pompiers et d'un policier dans une cité populaire d'Ajaccio. "Les événements d'Ajaccio donnent encore plus de relief à notre initiative car le lien qui a été fait par certains entre l'agression des pompiers et l'islam, avec à la clef une salle de prière saccagée et des corans brûlés, est insupportable", a-t-il ajouté.
Message de paix et de tolérance
Le CFCM entend par cette journée portes ouvertes montrer au grand public le vrai visage de l'islam de France, celui de la paix et de la tolérance. "Les personnes qui viendront pourront poser toutes les questions qu'elles souhaitent, même les plus taboues, sur notre religion, la manière de faire la prière, autour d'un thé et de pâtisseries. Le but est d'initier un dialogue pour mieux de se connaître et casser la méfiance", précise le président du CFCM.