L'attentat de la rue Copernic
REPLAY - Hassan Diab, suspect numéro un dans l'attentat du 3 octobre 1980 contre la synagogue de la rue Copernic, vient d'être extradé en France...Une occasion pour Jacques Pradel de rouvrir le dossier
Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
Bonjour à tous,
Trente quatre ans après l’attentat de la rue Copernic, le présumé poseur de bombe vient d’être extradé du Canada et mis en examen à Paris. A cette occasion, vous revenez sur l’ensemble de l’affaire.
4 morts, 46 blessés….C’était il y a 34 ans, le 3 octobre 1980. Pour ceux qui ont vécu ce drame à l’intérieur de la Synagogue de la rue Copernic, et pour les familles des victimes, c’était hier, comme vont nous le confirmer mes invités dans un instant !
Il faut savoir aussi qu’on est passé ce jour-là à deux doigt d’une tragédie encore plus grande. Il y avait 320 personnes à l’intérieur de la synagogue. Si la bombe avait explosé à la sortie des fidèles, on imagine le carnage!
Cet attentat est aussi un tournant dans notre histoire: la France, à partir de cette date, va devoir apprendre à vivre avec la menace terroriste.
Nous revenons dans un instant sur cette enquête au long cours qui s’est d’abord égarée sur les pistes de l’extrême droite, avant d’identifier formellement le poseur de la bombe et les principaux membres du commando palestinien responsable de cette première attaque anti-juive venue du Moyen-Orient…
Jacques Pradel
Une affaire longue de plus de 30 ans
Ce n'est qu'en 2007, 27 ans après les faits, qu'un suspect est identifié par les services de renseignements Français. En 1980, la brigade criminelle et la DST avaient d'abord suivi la piste d'un groupuscule d'extrême droite, dont un des membres avait revendiqué l'attentat auprès de l'AFP le jour même.
Au fil du temps, c'est finalement la piste d'un groupuscule palestinien, le FPLP (Front pour la Libération de la Palestine) qui est privilégiée. Et c'est dans les ancien registres de cette mouvance que l'on a trouvé la trace d'Hassan Diab, qui aurait lancé la bombe sur la synagogue de la rue Copernic...
Hassan Diab vit depuis des années au Canada, où il est professeur de sociologie, et il ne cesse de clamer son innocence. Mais en 2007, le juge anti-terroriste Marc Trévidic délivre une commission rogatoire internationale, et sept ans plus tard, la Canada vient de donner son accord pour l'extradition d'Hassan Diab vers la France.
Arrivé à Paris Samedi dernier, Hassan Diab a été mis en examen.
Nos invités
Jean Chichizola, journaliste au Figaro. Il est l'auteur, avec Hervé Deguine, du livre L’affaire Copernic, les secrets d’un attentat antisémite (Editions Mille et une Nuit / avril 2009)
Maitre Bernard Cahen (barreau de paris) avocat des familles des victimes et de la synagogue
