L'Argus dresse le portrait de la voiture moyenne d'occasion en France

Ne rêvons pas, le prix de nos voitures ne baisse pas. Et la voiture d'occasion poursuit la même tendance que pour le neuf, qui connaît une inflation de près de 4.000 euros en cinq ans. Certes pour l'occasion la hausse est moindre, mais elle est quand même là (de l'ordre de 400 euros par an tout de même).

Au final,  l'acheteur d'un véhicule d'occasion de moins de cinq ans aujourd'hui en France doit débourser 14.360 euros en moyenne, contre 21.000 pour un modèle neuf. Avec des catégories qui sont plus prisées que d'autres.

En effet, si les citadines sont un peu moins chères, en revanche pour les petits SUV, stars du marché, donc très demandés, les prix ont grimpé d'un peu plus de 1.300 euros en trois ans.

Le diesel a la cote dans l'occasion

Huit véhicules d'occasions sur dix vendus le sont en diesel. Un chiffre très élevé, alors que celui du neuf chute et ne représente plus que six ventes sur dix. Pourquoi cette différence ? Première explication logique : cette situation est ni plus ni moins que le reflet de ce qui s'est passé sur le marché du neuf il y a cinq ans, où les achats de gasoil étaient encore très forts.

Deuxième raison : cette enquête concerne les ventes des professionnels aux particuliers. Sur les deux millions de transactions annuelles, il y a une bonne partis de véhicules de sociétés, quasi tous équipés de moteurs diesels pour être assujettis à une TVA récupérable.

Ce qui est quand même, avouons-le, un sacré paradoxe en France. D'un côté, on montre du doigt le diesel, on l'accuse de polluer, Paris veut interdire les vieux modèles du centre-ville. Et de l'autre côté, on continue à distribuer des avantages fiscaux. Cherchez l'erreur !