José Anigo défend l'antidote citoyen contre le poison de la drogue à Marseille

Le 6 septembre dernier, au lendemain de l'assassinat de son fils Adrien, tué par balle dans le XIIIe arrondissement de Marseille par deux motards, José Anigo lâchait : "On m'a pris mon fils. Quand je disais que cette ville mange ses enfants, j'avais raison. Ça s'est passé". Neuf mois ont passé et le membre du staff historique de l'Olympique de Marseille apporte un avis éclairé sur la cité phocéenne où une vaste opération de démantèlement du trafic de drogue a été menée lundi dans le quartier de La Castellane.

"C'est une ville qui a toujours eu de la drogue. Ça a toujours existé. Aujourd'hui, c'est de plus en plus dur car ça a complètement intégré les cités. Au-delà de la drogue, ça génère des meurtres et laisse beaucoup de malheur dans les familles, confie-t-il, estimant que ce sont "les Marseillais eux-mêmes" qui "doivent se charger du problèmes, les ministres de l'Intérieur successifs n'y feront rien". Dans cette perspective, l'ancien coach de l'OM privilégie la piste de la formation d'un collectif avec "des gens qui ont envie de remuer les choses", "des personnalités émergeant à l'intérieur des cités pour apporter d'autres portes à ces gamins".