La piste d'un crime à caractère religieux semble s'éloigner selon les premières révélations du parquet de Gap, après l'agression à l'arme blanche d'une femme et ses trois filles par un homme de 37 ans, dans un village de vacances près de Laragne (Hautes-Alpes) mardi 19 juillet. Un geste déplacé pourrait être à l'origine de ce geste fou, qui a conduit les quatre victimes à l'hôpital, dont une des enfants dans un état grave.
"Le mari et père des victimes affirme avoir croisé le suspect en train de quitter les lieux (...) après l'agression. Le suspect lui aurait alors déclaré: 'Tu n'aurais pas dû faire ça devant ma femme', tout en reproduisant le geste de se gratter au niveau de l'entrejambe par-dessus son short", précise le procureur Raphaël Balland, dans un communiqué. "Le mari de la victime ne se souvient pas avoir eu un tel geste", ajoute le procureur, estimant par ailleurs qu'il était "difficilement compréhensible qu'un tel geste puisse être à l'origine d'une agression aussi grave commise par une personne qui serait saine d'esprit ou dénuée de toute démarche idéologique".
Le suspect, un Marocain de 37 ans domicilié dans les Yvelines, partageait avec sa famille un appartement mitoyen de celui de ses victimes, au Village vacances famille (VVF) de Lagrand, dans la commune de Garde-Colombe. Mardi, vers 09h40, il a asséné des coups de couteau à ses trois voisines de 8 ans, 10 ans et 13 ans, qui prenaient leur petit-déjeuner, ainsi qu'à leur mère de 45 ans. Les quatre victimes sont hors de danger.
"Les perquisitions et premières exploitations des documents et objets saisis" lors des perquisitions dans les Hautes-Alpes et les Yvelines "n'ont mis en évidence aucun phénomène de particulière radicalisation de type islamiste", selon le procureur. Le magistrat mentionne toutefois un "incident" : au cours de sa garde à vue, le suspect "s'est emporté, refusant qu'on lui prenne ses empreintes. Il a alors crié à trois reprises: Allah akbar".
L'auteur des coups, qui a gardé le silence pendant sa garde à vue, a par ailleurs dit au procureur "qu'il souffrirait de dépression, mais aussi de schizophrénie depuis plusieurs années". En invalidité depuis 2009, il aurait arrêté de prendre son traitement depuis six mois. "De fait, sa famille a confirmé qu'il serait suivi par un psychiatre et un psychologue. Tout cela est bien entendu en cours de vérification", a précisé le procureur. Le suspect devrait être présenté jeudi matin à un juge d'instruction grenoblois.
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