Grève à Air France : "Jusqu'à 20 millions d'euros de pertes par jour", selon la direction

REPLAY - Le conflit social en cours va contraindre la compagnie à revoir ses objectifs pour 2014 et paralyse les commerces installés dans les aéroports.

Un comptoir Air France fermé

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

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Selon la direction d'Air France, la grève des pilotes, qui est entrée dans sa deuxième semaine lundi 22 septembre, provoque "des pertes d'exploitation pouvant aller jusqu'à 20 millions d'euros par jour". La compagnie précise qu'elle mettra à jour son objectif d'excédent brut d'exploitation pour l'année 2014 "une fois le conflit terminé". Il faudra par ailleurs ajouter à ces pertes les compensations clients et l'impact de la reprise du trafic.

Les commerçants installées dans les aéroports souffrent également de la situation. "C'est le désert, on a divisé notre chiffre d'affaires par deux, explique l'un d'entre eux. Nous perdons 6.000 à 8.000 euros par jour ; entre 40.000 et 60.000 euros depuis le début du conflit (...) Ce qui est perdu et ça ne se rattrape pas vite, malheureusement".

Le projet Transavia suspendu

"La grève des pilotes dure maintenant depuis sept jours, avec des conséquences désastreuses sur les clients, les salariés et les finances de la compagnie", ajoute Air France. Pour tenter de trouver une issue au conflit, la direction a décidé la "suspension du projet de création de filiales de Transavia en Europe (hors France et Pays-Bas), le temps d'ouvrir un dialogue approfondi sur le projet et de construire ensemble les garanties nécessaires d'ici la fin de l'année".

"Un processus complet d'explication et de négociation" avec les partenaires sociaux d'Air France et de KLM sera également mis en place. Pour ce qui est d'Air France, le processus démarrera dès le prochain Comité central d'entreprise (CCE) prévu le 25 septembre.

"Si les organisations pilotes ne rejoignent pas le projet dans les modalités économiquement et socialement acceptables qui leur ont été proposées, Air France sera contrainte d'entamer la procédure de dénonciation de l'accord de création de Transavia France signé en 2007", prévient la direction de l'entreprise, conformément aux déclarations de son PDG, Alexandre de Juniac, dans Le Monde du 22 septembre.