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Attentats à Paris : faut-il bannir les armes factices de nos cadeaux de Noël ?
REPLAY / INVITÉE RTL - Après les attaques du 13 novembre, deux grandes enseignes ont décidé de retirer les jouets violents de leurs rayons. La pédopsychiatre Audrey Akoun s'en félicite.
Un client sortant de la boutique de jouets Toy"R"us à New York (illustration)
Crédit : MICHAEL NAGLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Après les attentats de Paris, certains parents sont choqués de voir dans les rayons de Noël les jouets armes factices (mitraillettes, pistolets...) très proches de la réalité. Un père de famille, Olivier D'Hondt, a donc lancé une page Facebook "Stoppons les armes factices pour enfants". Un mouvement qui a eu un écho auprès des grandes enseignes du jouet. La direction de l'enseigne Toys'R'Us a demandé à ses directeurs de magasins en France de retirer des rayons 23 références de jouets ressemblant à des armes à feu. Même constat chez JouéClub : une dizaine de référence ont été renvoyés au fournisseur.
"C'est une très bonne chose", a réagi la pédopsychiatre Audrey Akoun mardi 24 novembre sur RTL. Elle estime que cela aurait "dû arriver il y a fort longtemps". À ses yeux, "il est difficile d'expliquer à des enfants les horreurs qui se sont produites si on banalise le meurtre et le crime avec des jouets". Elle regrette qu'"on ne protège pas assez le cerveau des enfants des images de violence". Et le fait qu'on leur rajoute des armes hyper-réalistes fait que "cela devient une réalité pour eux". Elle réclame aussi le retrait des jeux vidéo de guerre pour les plus jeunes.
On ne protège pas assez le cerveau des enfants des images de violence
Audrey Akoun, pédopsychiatre
Elle précise que même hors contexte d'épreuves que nous vivons actuellement, ces armes sont devenues tellement réalistes que les enfants ne font plus la distinction entre l'imaginaire et le réel. "Beaucoup d'adolescents que nous rencontrons connaissent cette distinction, mais en terme de pulsion il y aura plus facilement des passages à l'acte s'ils ont entraîné leur cerveau à agir dans la violence comme si c'était vrai", poursuit Audrey Akoun.
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