Air France : la CGT à la quatrième place aux élections professionnelles

On refait le monde avec:
- Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef au Figaro Magazine,
- Claude Cabanes, éditorialiste à L'Humanité,
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses.

Air France : recul historique de la CGT aux élections professionnelles

C'est un nouveau revers pour la CGT à un scrutin syndical. La confédération est passée de la première à la quatrième place aux élections professionnelles d'Air France. Elle s'est fait devancée par les syndicats réformateurs qui ont accepté de discuter et de collaborer avec la direction de la compagnie aérienne.

La CGT a toujours lutter contre le plan de restructuration Transform d'Air France, mais sa stratégie ne semble pas faire l'unanimité parmi les quelques 50.600 électeurs appelés aux urnes. En outre, l'image de la confédération a déjà pris un coup, après l'affaire Lepaon durant laquelle la gestion du syndicat a été vivement critiquée.

Selon Roland Cayrol, l'affaire Thierry Lepaon a joué un rôle dans le dégringolade de la CGT. Il estime que "ce coup de projecteur d'actualité braqué sur le syndicat n'a pas été bénéfique pour la campagne électorale de l'organisation". Mais, le politologue a néanmoins ajouté que cette affaire, à elle seule, ne suffit pas à expliquer ce recul. En effet, les salariés et les travailleurs sont actuellement plus favorables à des syndicats qui savent faire des accords et font progresser les choses.

Je pense qu'il y a actuellement un repli sur un réformisme plus prudent, plus attentif et plus soucieux de nouer des accords avec l’État ou avec le patronat.

Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses