Affaire Cahuzac : mensonge, démission, condamnation... Retour sur l'affaire

L'affaire avait secoué le début de quinquennat Hollande. Quelques semaines après sa nomination au ministère du Budget, Jérôme Cahuzac s'était retrouvé dans l’œil du cyclone. Le 4 décembre 2012, le site d'information en ligne Mediapart révélait l'existence d'un compte caché en Suisse. Le début d'une longue affaire politique et judiciaire. Quatre ans d'enquête, quatre ans de démentis puis de révélations.

Cette histoire, c'est également la chute d'un homme pourtant promis à un bel avenir. Celui d'un chirurgien de talent devenu un ministre qui séduit aussi bien la gauche que la droite. Mais son ascension fulgurante depuis l'avènement de François Hollande s'arrête net ce 4 décembre 2012. La fin de sa carrière politique aujourd'hui symbolisée par une lourde condamnation. Les parts d'ombres de Jérôme Cahuzac ont pris le dessus : le tribunal correctionnel de Paris a condamné l'ancien ministre à une peine de trois ans de prison ferme, sans aménagement de peine, ainsi qu'une inéligibilité de cinq ans.

Une condamnation exemplaire alors que le scandale Cahuzac restera comme le premier accroc du quinquennat de François Hollande. Au total, le patrimoine global du couple Cahuzac est estimé à 3,5 millions d'euros. 600.000 euros ont été déposés sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac, transféré en 2009 de la banque genevoise Reyl vers la Julius Baer de Singapour, à hauteur de 2,7 millions d'euros sur le compte de l'île de Man, géré par Patricia Cahuzac, et pour près de 240.000 euros de chèques versés sur les comptes de la mère de l'ex-chirurgien. Retour sur ce scandale qui a ébranlé la "République exemplaire" promise par François Hollande.