L’assurance vie, un bon outil pour la retraite ?
Le placement préféré des Français propose une sortie en capital ou, moins connu, une sortie en rentes viagères. Cette dernière option constitue un excellent complément de revenus à la retraite.
Avec l’immobilier, l’assurance vie est considérée par les Français comme le meilleur placement pour se constituer un complément de revenus à la retraite. Compte tenu de la baisse des rendements des régimes complémentaires (Agirc et Arrco), les salariés doivent en effet s’attendre à toucher moins de 70% de leur rémunération actuelle une fois qu’ils auront quitté la vie active et même en deçà de 50% s’ils sont cadres.
Or, peu d’épargnants le savent, mais les souscripteurs d’une assurance vie peuvent décider à n’importe quel moment de sortir du contrat en rentes viagères. Au lieu de se voir verser un capital, ils perçoivent alors après leur départ à la retraite une somme tous les mois ou tous les trimestres dont le montant est calculé en fonction des sommes investies et de leur espérance de vie et ce, jusqu’à leur mort.
Une réversion possible
La rente peut être réversible, c’est-à-dire attribuée partiellement ou totalement à un bénéficiaire désigné au décès de l’assuré. Il existe aussi des rentes à annuités garanties qui prévoient, en cas de disparition prématurée du souscripteur, le versement au bénéficiaire de prestations durant un certain nombre d’années.
La fiscalité des rentes issues de l’assurance vie dépend de l’âge du rentier. Plus celui-ci est âgé et moins il est imposé. Si les rentes sont versées avant 50 ans, 70% de leur montant doivent être intégrés aux revenus à déclarer à l’administration fiscale. Le pourcentage tombe à 50% pour les rentiers de 50 à 59 ans, à 40% pour ceux de 60 à 69 ans et à 30% pour ceux de 70 ans et plus. La fraction imposable des rentes supporte les prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) de 15,5%.
