C'est lors des états généraux de la fédération parisienne du parti Les Républicains que s'est exprimé François Fillon. Pour lui, le quinquennat de François Hollande est "historiquement une calamité pour la France", a-t-il lancé devant 1.200 personnes. Le candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017 a réaffirmé qu'il fallait un projet "radical" pour réformer la France et s'est adressé à François Hollande.
"Monsieur le président, on va vous sanctionner", a-t-il dit à l'adresse du chef de l'Etat. "Vous n'avez pas cessé de mentir aux Français, vos promesses sont balayées par les faits", a-t-il affirmé. François Fillon a évoqué pour justifier ses propos "les "600.000 chômeurs de plus depuis 2012", "les deux millions de jeunes qui ne sont ni à l'école, ni en formation, ni n'ont un emploi. C'est une bombe à retardement", a-t-il argumenté.
Aussi François Fillon souhaite sincèrement voir la gauche subir un revers aux régionales. "Si la gauche ne subit pas une défaite écrasante en décembre, François Hollande se dirait que sa politique n'est pas si mauvaise, qu'il a raison de se représenter (en 2017)", bien que sa politique emprunte "une voix fausse qui conduit le pays dans une impasse", a-t-il ajouté.
Il faut résister à Madame-tout-va-bien, Anne Hidalgo
François Fillon
Et pour les élections régionales de décembre, François Fillon a assigné "trois missions" à son parti en Île-de-France. Outre "le message puissant à François Hollande", il faut "résister à Madame-tout-va-bien", Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, "en lui faisant entendre la voix des Parisiens" qui veulent "des changements radicaux profonds". L'un de ses proches, le député de Paris Pierre Lellouche, a dénoncé "les magouilles" de Anne Hidalgo qui veut "regrouper les arrondissements de Paris de façon baroque mais très calculée". "Il faut sortir de cette anomalie qui nous fait perdre les élections à Paris alors que nous sommes majoritaires en voix", a-t-il dit.
Plusieurs intervenants ont critiqué le manque de logements sociaux intermédiaires dans la capitale pour les classes moyennes, Pierre-Yves Bournazel, tête de liste à Paris, qualifiant la maire de Paris de "reine de la spéculation immobilière". Ces états généraux devaient être clôturés par Nicolas Sarkozy, président du parti, en milieu de journée.
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