Au lendemain de la rencontre des dirigeants européens sur la question des migrants, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll regrette ce vendredi 24 avril que les décisions prises lors de ce sommet extraordinaires soient "loin du compte".
Organisé à la suite d'un nouveau drame, un naufrage au large de la Libye ayant tué plus de 800 migrants, ce sommet a été l'occasion pour les dirigeants européens de tripler les moyens alloués pour le sauvetage des migrants en Méditerranée. Ils ont également décider de chercher l'aval de l'ONU pour mener des actions militaires contre les trafiquants en Libye, mais aucun accord n'a été trouvé pour élargir le champs opérationnel de la mission et permettre aux navires de Triton de sortir des eaux territoriales afin d'aller plus près de la Libye. Par ailleurs, les dirigeants se sont divisés sur la prise en charge des réfugiés, en renvoyant les décisions à plus tard.
"Il a fallu attendre des drames, et ils se sont multipliés depuis quelques semaines, pour qu'on revienne au dispositif mis en place par l'Italie, à l'échelle de l'Europe. C'est déjà un retour à un peu plus d'engagement de l'Europe mais on est loin du compte par rapport aux enjeux", a déclaré le ministre de l'Agriculture sur France Info. Ces enjeux concernent "à la fois les passeurs, les trafiquants". "Ce sont aussi ceux liés à la Libye et à la déstabilisation complète d'un pays devenu une plateforme pour un certain nombre de trafiquants et d'immigration", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
Interrogé sur les déclarations de François Hollande jeudi à Bruxelles sur les "erreurs d'hier" à réparer en Libye, qui visaient implicitement Nicolas Sarkozy, Stéphane Le Foll a répondu : "Nicolas Sarkozy a fait des commentaires sur la question de l'immigration. Quand on voit la situation de la Libye aujourd'hui... Il y a eu une action qui a été conduite (intervention militaire en 2011, NDLR), qui d'ailleurs avait été soutenue par François Hollande à l'époque, mais derrière cette action rien, rien n'avait été anticipé sur la suite à donner". "Derrière la chute de Kadhafi, le constat est qu'une fois que l'action a été conduite au niveau militaire, tout le monde s'est retiré et on a laissé la Libye dans un état lamentable", a-t-il insisté.
Cette situation montre la "nécessité d'un engagement qui n'est pas simplement celui du moment mais celui de la durée" (...) "Il faut que l'Europe se mette à travailler plus en coopération, en collaboration". "Le pays qui est engagé, avec des forces militaires, partout, c'est la France", a conclu le porte-parole du gouvernement.
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