Jean-Christophe Cambadélis a demandé mardi 2 décembre que la loi Macron, qu'il qualifie de "loi fourre-tout", ne comporte rien sur le temps de travail et les seuils sociaux, et veut limiter à "5 à 7" dimanches par an la possibilité d'ouverture des commerces.
"Ce projet devait être un moyen de lutter contre la rente et nous nous retrouvons avec une loi fourre-tout et des débats sur le travail du dimanche, le travail de nuit et la relecture de l'ANI (accord sur la sécurisation de l'emploi, NDLR) qui risque de polluer le sens de ce texte. Il y a un peignage à faire", affirme le premier secrétaire du PS dans une interview aux Echos.
"Le temps de travail et les seuils sociaux ne devraient pas faire partie de ce projet de loi", déclare le numéro un socialiste. "Quant à la réforme du travail du dimanche, elle devrait être plus encadrée : il faudrait limiter à 5 à 7 dimanches la possibilité dévolue aux maires d'autoriser l'ouverture des commerces, avoir des zones mieux définies et surtout fixer par la loi les compensations offertes aux salariés, plutôt que de les laisser à la négociation collective, mieux encadrer le travail de soirée et protéger les salariés etc. Cela éviterait quelques abcès de fixation".
"Autre sujet, est-il juste d'augmenter les surloyers dans l'espoir vain que les locataires quitteraient ainsi leur logement ?", interroge-t-il. Le député de Paris souhaite par ailleurs "la suppression de toutes les retraites chapeau à l'exception des plus petites ou du cas des start up". Un plafond de "300.000 euros, cela me paraît déjà beaucoup mais on peut considérer que c'est une base de travail", a-t-il dit.
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron souhaite revoir ces retraites qui sont des compléments de rémunération versés par des entreprises à d'anciens salariés en plus du régime de base et de la retraite complémentaire.
Selon Cambadélis, "cette mesure serait transitoire mais elle est nécessaire car il n'est pas possible de demander aux Français et aux collectivités locales de se serrer la ceinture et de continuer à tolérer des avantages indécents".
Le patron du PS a également affirmé qu'il "porterait" les propositions faites par des militants dans le cadre des états généraux du PS, d'une "réforme fiscale et d'un ciblage des aides aux entreprises les plus exposées à la concurrence". "Il faudra discuter afin que l'esprit de ces propositions soit entendu", a-t-il estimé.
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