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Le groupe État Islamique menace Palmyre en Syrie et avance dans l'ouest de l'Irak

L'un des joyaux de l'Antiquité au Proche-Orient est désormais sous la menace directe des jihadistes, qui progressent également en Irak.

La cité antique de Palmyre en Syrie le 14 mars 2014 (archive).
Crédit : JOSEPH EID / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) se rapprochaient vendredi 16 mai du joyau archéologique de Palmyre dans le désert  syrien, suscitant l'inquiétude de l'Unesco, et ont pris le contrôle de la majeure partie de Ramadi, capitale provinciale dans l'ouest de l'Irak. 

À quelques centaines de mètres des colonnes

Les extrémistes sunnites se trouvent désormais à "un kilomètre" de Palmyre, cité antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui rapporte des combats autour de cette ville de la province de Homs (centre). L'ONG a indiqué que l'EI avait exécuté 23 civils, dont neuf enfants, dans un village au nord de Palmyre, précisant que des membres de la famille d'employés du gouvernement figuraient parmi les personnes  assassinées. La veille, l'EI avait exécuté 26 civils "pour collaboration avec le régime".

A Beyrouth, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova s'est dit "très inquiète" de l'avance jihadiste sur Palmyre, inscrit en 1980 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité. "Nous ne pouvons pas rester silencieux (...) C'est notre responsabilité d'alerter le Conseil de sécurité (de l'ONU) pour qu'il prenne des décisions fortes", a-t-elle dit. Mme Bokova a souligné l'importance de lutter "contre cette stratégie de supprimer (...) notre mémoire commune" menée par le groupe extrémiste, qui s'est vanté ces derniers mois d'avoir détruit ou endommagé de grands sites archéologiques, notamment ceux de Nimroud et Hatra en Irak.

À regarder

Le site antique de Palmyre en Syrie
00:03:20

Le directeur des Antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a appelé à une mobilisation internationale pour empêcher la "catastrophe internationale" que serait la destruction de Palmyre alors que la Coalition de l'opposition syrienne en exil a mis en garde contre le "crime contre la civilisation" que pourrait y commettre l'EI, tout en accusant le régime de ne pas assez protéger ce site vieux de plus de 2.000 ans. L'armée syrienne a dépêché des renforts "et l'aviation bombarde les environs de Tadmor", nom de la cité en arabe, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Selon l'ONG, les combats ont fait 138 morts --73 soldats et 65 jihadistes-- depuis que l'EI a pris mercredi une série de postes de l'armée à l'extérieur de  la ville.  

Nous ne laisserons pas le Liban seul"

Dans le nord de la Syrie, l'explosion d'un réservoir de mazout visé lors d'un raid de l'aviation du régime à Menbej a tué 14 personnes, dont deux femmes  et quatre enfants, selon l'OSDH. Le conflit syrien, qui dure depuis quatre ans, a fait plus de 220.000 morts et a poussé 3,9 millions de personnes à fuir le pays. Le président américain Barack Obama a réaffirmé vendredi sa conviction qu'il n'y aurait pas de "solution militaire" à ce conflit. "La situation en Syrie est déchirante mais elle est extrêmement complexe", a déclaré M. Obama dans un entretien à la chaîne d'information en continu Al-Arabiya. Interrogé sur la possibilité que le conflit soit réglé avant la fin de son mandat, en janvier 2017, il a répondu: "Probablement pas". 

En visite au Liban, pays qui accueille 1,1 million de réfugiés syriens selon l'ONU, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a assuré Beyrouth du soutien de l'Allemagne.


"Nous ne laisserons pas le Liban seul dans le pétrin", a-t-il dit selon la traduction de ses propos en arabe, ajoutant que "60% des enfants syriens scolarisés dans les écoles libanaises sont pris en charge par l'Allemagne", pays "qui reçoit le plus grand nombre de réfugiés syriens dans l'Union européenne". Dans une tribune publiée vendredi dans le New York Times, deux intellectuels américains ont proposé d'installer 50.000 réfugiés syriens à Detroit pour repeupler cette ville du nord des Etats-Unis en perte de vitesse.  

Prise d'un important complexe en Irak

A plusieurs centaines de kilomètres à l'est de Palmyre, l'EI s'est emparé vendredi en Irak du principal complexe gouvernemental de Ramadi, s'assurant ainsi le contrôle quasi-total de la capitale de la province sunnite d'Al-Anbar. "Daech (un acronyme en arabe de l'EI) occupe à présent le complexe gouvernemental à Ramadi et a hissé son drapeau sur le QG de la police pour Al-Anbar", a indiqué un haut responsable de la police sous couvert de l'anonymat. Le groupe extrémiste sunnite EI a également annoncé dans un communiqué la prise du QG. Une chute de Ramadi, à 100 km de Bagdad, serait également un revers majeur pour le gouvernement irakien qui avait promis que la reconquête d'Al-Anbar serait le prochain objectif de ses forces. 

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