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Molex : les 191 ex-salariés licenciés "sans cause réelle" vont toucher 7 millions d'euros d'indemnités
La cour d'appel de Toulouse a jugé que l'employeur avait agi "avec légèreté" dans ces licenciements. Le total des indemnités demandé était initialement de 10 millions d'euros.
D'anciens salariés de Molex protestent devant le tribunal de Toulouse, le 11 décembre 2012
Crédit : AFP / ERIC CABANIS
La cour d'appel de Toulouse a jugé, ce mardi 9 août, "sans cause réelle ni sérieuse" le licenciement de 191 anciens salariés du groupe de connectique automobile Molex, leur accordant un total d'environ 7 millions d'euros d'indemnités, a indiqué leur avocat. La cour a estimé que l'employeur avait agi "avec légèreté" dans ces licenciements. Celle-ci a confirmé sur le fond le jugement des prud'hommes de Toulouse, mais a réduit le total des indemnités, qui étaient fixées à 10 millions d'euros en première instance, a indiqué Jean-Marc Denjean, l'avocat des anciens salariés.
Ce dernier a fait part de sa "grande satisfaction". Mis à pied à la suite d'un long conflit social, les salariés ont été surnommés "Les Molex" lors de leur combat emblématique contre les "licenciements boursiers" et "les patrons voyous". Selon maître Denjean, la cour d'appel de Toulouse a "compris le sens du combat" des ex-salariés de Molex et le caractère injustifié des licenciements "figure en toutes lettres" après près de "huit ans de combat".
De 7.200 à 80.000 euros d'indemnités
La direction de Molex dispose désormais de deux mois pour se pourvoir en cassation. L'épilogue de cette affaire, proche, est vivement attendu. En décembre 2015, la Cour d'appel de Bordeaux, après un arrêt de la Cour de Cassation, avait jugé que la maison-mère américaine de Molex ne pouvait être tenue pour responsable de la fermeture en 2009-2010 de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui employait 283 personnes.
La Cour d'appel de Toulouse s'était penchée en mai sur la situation de 191 anciens salariés qui jugeaient leurs licenciements "injustifiés". Ils ont obtenu des indemnités allant de 7.200 euros pour un travailleur à mi-temps à 80.000 euros, soit un total d'environ 7 millions euros. La décision de fermer l'usine de Villemur-sur-Tarn a été prise "alors que le secteur n'était pas en difficulté", a encore jugé la cour d'appel, selon l'avocat. D'autres procédures restent en cours pour d'autres anciens salariés de Molex.
