Loi antiterroriste : la DGSI défend les perquisitions administratives
DOCUMENT RTL - Le directeur général de la sécurité intérieure défend la loi antiterroriste actuellement débattue à l'Assemblée nationale.

C'est sa première prise de parole depuis qu'il a endossé le costume de patron de l'antiterrorisme en juillet dernier. Le directeur général de la DGSI, Laurent Nuñez, défend sur RTL la loi de sécurité intérieure. Pour lui, les mesures actuellement en discussion à l'Assemblée nationale sont absolument nécessaires pour combattre la menace jihadiste.
Au premier plan : les perquisitions administratives, renommées "visites domiciliaires", introduites sous l'état d'urgence et désormais inscrites dans la loi. Cette mesure phare a été votée dans la nuit du 26 au 27 septembre par les députés.
"C'est un projet qui est absolument nécessaire dans notre lutte contre le terrorisme et les visites domiciliaires font partie de ces procédures qui nous sont indispensables", estime Laurent Nuñez. "On en pratique très peu, elles sont ciblées là où il y a une menace", détaille-t-il.
Ça nous permet très clairement de déjouer des attentats
Laurent Nuñez, directeur général de la DGSI
La situation-type qui entraîne ces visites : le signalement d'un proche, qui souhaite préserver son identité tout en alertant les autorités. "On sait que la menace existe, on sait qu'elle est imminente et la façon d'y mettre un terme, c'est justement d'assurer cette visite domiciliaire, de recueillir les éléments de preuve qui nous permettent de présenter des individus devant des juges judiciaires. On passe tout de suite en procédure judiciaire", explique Laurent Nuñez.
"Ça nous permet très clairement de déjouer des attentats. Si on ne dispose pas de ces visites domiciliaires très encadrées sous le contrôle des juges, les services de renseignement seront privés d'un moyen d'action tout à fait déterminant, qui l'a été dans le passé et qui doit continuer à l'être", assure le patron de la DGSI.
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